Le secret des orphelins

Un squelette d'enfant décapité est retrouvé sous la porte d'une vieille bâtisse victorienne à Norwich. S'agit-il d'un sacrifice datant de la période romaine ou de la dépouille d'un petit pensionnaire échappé de l'orphelinat qui occupait les lieux dans les années 1970 ? Experte en datation, l'archéologue Ruth Galloway rejoint l'équipe de l'inspecteur Harry Nelson, partenaire d'investigation – et parfois plus dans l'intimité. Tandis que Ruth remonte la piste du drame et croise le chemin de prêtres retraités, magnats de l'immobilier et druides chevelus, quelqu'un semble décidé à littéralement la faire mourir de peur…


Commentaire:
Ce roman est le deuxième tome qui met en scène une archéologue entraînée malgré elle dans des enquêtes policières. Je n’ai pas lu le précédent roman « Les disparues du marais » mais ce n’est nécessaire pour comprendre rapidement les relations qui existent entre les deux principaux protagonistes, à savoir Ruth Galloway –archéologue enceinte d’une quarantaine d’années- et Harry Nelson –inspecteur marié, bougon et père à sa grande surprise du futur bébé de Ruth. Cette fois-ci ils enquêtent sur la découverte d’un petit corps décapité dont le squelette a été retrouvé sous la porte d’une vieille bâtisse victorienne, condamnée à devenir un immeuble de grand standing.  Pendant que Harry Nelson et son équipe se lancent à la recherche de l’identité du corps, Ruth devient la proie d’un mystérieux harceleur qui, bientôt, dépose devant chez elle un « faux » bébé, puis un veau à deux têtes (du moins seules les deux têtes sont déposées sur son seuil) pour ensuite tenter de lui faire du mal. Bien évidemment, la question qui se pose est la suivante : quel rapport entre ces deux faits ? Je ne vais certainement pas vous répondre ! Je vous invite à lire ce roman policier accrocheur à plus d’un titre. Même si le sujet (l’assassinat d’un enfant) est sombre, l’auteur ne tombe pas dans le morbide ou le répugnant, défaut souvent de ces nombreux romans dits thrillers où on nous fait basculer dans les méandres les plus noirs de l’esprit humain. Je ne dis pas que l’assassin n’est pas ignoble mais au moins son acte reste unique. Ensuite, l’atmosphère dans laquelle se déroule l’enquête est originale dans la mesure où le métier de Ruth permet des digressions sur des mythes anciens, notamment celui de Janus et c’est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre un peu plus sur ce dieu des Portes. Enfin,  le couple formé par Ruth et son improbable amant et, bientôt père,  Harry, est attachant. Ils se complètent tous les deux, elle un peu lunaire et lui, le faux bougon cartésien. J’espère qu’on les retrouvera bien vite dans un prochain tome.

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