Selfies

Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d’une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu’elles sont la cible d’une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L’inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Mørck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s’il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé…




Commentaire:

« Selfies » est la 7ème enquête du département V c’est-à-dire le département chargé de s’occuper des affaires classées, des meurtres non résolus ou que des inspecteurs fatigués ont sabotés. Dans ce nouvel opus, on a bien un cold case comme on dit : dix ans auparavant, une institutrice –Stephanie Gundersen- a été tuée d’un coup violent sur la nuque. On n’a jamais su qui avait fait le coup. Mais son affaire resurgit le jour où une vieille femme est tuée de la même manière. L’équipe de Carl Morck a  du pain sur la planche d’autant que des événements annexes se produisent : un chauffard tue des jeunes filles dont le point commun est d’être suivies par les services sociaux, une boîte de nuit se fait voler sa recette et une délinquante est retrouvée agonisante sans compter que Rose, l’excentrique Rose a disparu. Quels sont donc les points communs entre ces événements ? Qu’est-ce qui les relie ? C’est la question que je me suis posée au début, déroutée par ces fils de l’intrigue qui me semblaient être des digressions sans intérêt.  Je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir. Je me trompais bien entendu, peu à peu ces fils se sont rejoints pour aboutir à un final poignant. Car le personnage principal de cette 7è enquête me semble être Rose. Jusqu'ici, on la voyait toujours comme une secrétaire complètement folle (souvenez-vous quand elle est apparue au département sous les traits d’une de ses sœurs) mais là, on la découvre sous un jour nouveau et on prend conscience que son excentricité cache une souffrance sans nom. Et je n’oublierai pas le visage d’Assad bouleversé, penché sur Rose comme pour lui insuffler de la force.  Un nouvel opus à déguster donc sans modération.

Dernière information:
La plupart des romans de Jussi Adler-Olsen lui permet de plonger dans la société danoise. ici, il évoque les services sociaux et notamment, à travers le personnage d'Anne-Line Svenden, la rancoeur suscitée par la prise en charge d'"assistés" permanents. Très grinçant.

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