Derrière les portes

En apparence, Jack et Grace ont tout pour eux. L'amour, l'aisance financière, le charme, une superbe maison.

Le bonheur. Vous connaissez tous un couple comme celui qu'ils forment, le genre de couple que vous aimeriez connaître mieux. Vous adoreriez passer davantage de temps avec Grace, par exemple. L'inviter à déjeuner, seule. Et pourtant, cela s'avère difficile. Vous réalisez que vous ne voyez jamais Jack et Grace l'un sans l'autre. Est-ce cela que l'on appelle le grand amour ? À moins que les apparences ne soient trompeuses. Et que ce mariage parfait ne dissimule un mensonge parfait. Car pourquoi Grace ne répond-elle jamais au téléphone ? Et pourquoi les fenêtres de la chambre sont-elles pourvues de barreaux ?


Commentaire:

J’ai lu ce roman dans le cadre du Prix Polar organisé par le Livre de poche. Et même si j’ai passé un bon moment, j’ai un avis mitigé sur cette intrigue. Mais reprenons. Au départ, on a la sensation de lire une romance assez guimauve où dans le meilleur des mondes, Grace rencontre le beau Jack, avocat charismatique, attentionné et amoureux, prêt à l’épouser et  à prendre en charge aussi la sœur de Grâce qui est handicapée mentale. C’est le début du roman qui nous donne cette impression car les chapitres évoquent la vie de couple parfaite de Grâce et de Jack ainsi qu’un retour sur leur rencontre et leurs premières semaines idylliques. Puis des doutes surgissent, on commence à entendre de fausses notes. Pourquoi sont-ils toujours collés serrés dès qu’ils sont de sortie ? Pourquoi ne peut-elle pas voir seule ses amies ? La vérité nous est donnée brutalement au moment de leur voyage de noces et à partir de là, on passe de la romance au cauchemar. Le fameux Jack est un monstre. Nous l’avons bien compris mais on ne saisit pas exactement ce qu’il compte faire de la petite sœur. Il y a même des moments où il est grotesque dans sa manière de dire à sa femme ce qu’il va se passer. Quant à elle, elle passe les trois quarts du livre à subir, à tenter maladroitement de se sauver. Et puis, à nouveau rupture dans le roman, le jeu repasse à l’avantage de Grace et elle remporte le set et le match après un final plus que faiblard. Comment ce type si machiavélique depuis le début peut-il se faire avoir aussi facilement ? C’est donc un roman que j’ai lu facilement mais qui ne laissera pas d’empreintes profondes en moi.

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