Préjugés et orgueil

Tout le monde connaît Darcy : riche, fière, désapprobatrice et froide. Bennet Bethle la connaît lui aussi, ou, du moins, ce type de femme. Travaillant au mécénat du musée Longbourn, un établissement reculé du Queens, il rencontre de nombreuses héritières qui passent leurs journées à se tourner les pouces. Mais en dépit de son air d'indifférence, l'intérêt de Darcy a été piqué par l'irrévérencieux Bennet, qui la croise fréquemment en compagnie de son amie Charlotte « Bingley » Bingston. Charlotte qui souhaite organiser un bal à l'hôtel Netherfield au profit du musée. Enfin, organiser un bal ou draguer le frère de Bennet, on ne sait pas trop quelle est la raison principale. Cependant, une chose est claire : Bennet n'aime pas Darcy...




Commentaire:

Cette variation du roman de Jane Austen est un petit bijou ! J’ai adoré les moindres aspects de ce roman. La distribution des rôles pour commencer : dans cette version, Darcy est une héritière richissime et très snob ; Bennet est un garçon, le deuxième d’une fratrie de cinq fils, employé au service mécénat du musée Longbourn ; Wickham est une femme pratiquant l’escroquerie dès qu’elle le peut ; Collin (le pasteur Collins dans la version d’origine) est le neveu de Lady Catherine de Bourgh et un homosexuel reconnu sauf de sa tante ; et enfin lady Catherine de Bourgh reste l’inénarrable Catherine de Bourgh. Elle est d'ailleurs mon personnage préféré et ce que j'ai aimé c'est que l'auteur n'a en rien modifié sa morgue, sa suffisance et sa bêtise! L’intrigue ensuite, qui s’est légèrement modifiée pour coller à la réalité du 21è siècle mais on en retrouve les actes principaux : le bal de Netherfield, les repas à Rosings en présence de Catherine de Bourgh qui assomme ses invités de ses réparties péremptoires (j’ai beaucoup ri lors de ce passage), la déclaration d’amour de Darcy, etc. Les dialogues que l’auteur s’est efforcé de conserver en les adaptant aux situations qui sont toujours aussi enlevés et drôles (à nouveau je pense à la scène à Rosings). Lynn Messina a rendu un très bel hommage à Jane Austen en composant un roman à la fois si proche et en même temps original et décalé de l’intrigue d’origine. A lire avec la version de « Orgueil et Préjugés » à côté de soi pour l’apprécier doublement. 

Dernière information:

Pour le plaisir, je vous joins une de mes réparties favorites de Lady Catherine de Bourgh dans le roman d'origine Quand, à la fin du roman, elle rencontre Elizabeth Bennet pour la sonder sur des éventuelles fiançailles avec Darcy, celle-ci refuse de céder à ses exigences. Vaincue Lady Catherine de Bourgh s'en va en déclarant: "Je ne prends pas congé de vous Miss Bennet. Je ne vous charge d'aucun compliment auprès de votre mère . Vous ne méritez pas cette faveur. Je suis outrée." J'adore cette réplique, je la connais par coeur et ne rêve que d'une chose, pouvoir la dire un jour à quelqu'un .

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