Tobie Lolness

Tobie et sa famille appartiennent au peuple de l'arbre qui réside dans un vénérable chêne, ruche de vie. Le jeune héros mesure quelques millimètres, ce qui lui rend la vie bien difficile. Le père de Tobie, grand savant, refuse de révéler sa dernière découverte scientifique qui pourrait bouleverser non seulement leur vie à tous mais aussi les projets de certains membres du Grand Conseil... Ce refus va entraîner la famille de Tobie dans la déchéance. Emprisonné, le jeune héros va se retrouver propulsé seul dans de terribles aventures...

Commentaire:

Si je ne regrette pas mes lectures de jeunesse et ai dévoré tous le Club des 5 et Clan des 7 sans oublier la Comtesse de Ségur, j’aurais aimé, cependant, qu’on me propose des ouvrages de Timothée de Fombelle.  J’ai tout simplement été subjuguée par cette histoire et le monde imaginaire offert par cet auteur que je ne connaissais pas (je sais, je sais, honte à moi !). Loin des ouvrages dystopiques qui foisonnent en ce moment où on nous propose des avenirs bien sombres, Tobie est un héros presque ordinaire. Certes, il mesure quelques millimètres et son univers se réduit à un arbre, mais ce qu’il vit pourrait très bien se dérouler dans notre monde. Car de quoi parle ce roman ? D’usurpation de pouvoir par un être épouvantable nommé Jo Mitch, qui, dans sa frénésie de posséder et de diriger, est prêt de mener à la catastrophe tous ceux qui vivent dans l’arbre. De protection de l’environnement : le père de Tobie, sage savant, s’intéresse depuis des années à l’univers dans lequel il vit et il a compris que si on continue à laisser Jo Mitch creuser un peu partout, il va détruire à tout jamais l’univers de tous. De courage car il en faut à Tobie qui est pourchassé durant tout le roman par les sbires de Jo Mitch (encore lui !) pour l’obliger à révéler la cachette dans laquelle son père a déposé le secret de Balaïna et pour le tuer ensuite. D’amitié et d’entraide car si Tobie est poursuivi sans relâche, il est aussi aidé par la famille Asseldor - pittoresque famille où on joue de la musique tous les jours, où on garde une assiette pour celui qui a faim-, par le clan des Pelés qui le recueillent, étrange peuple qui vit dans l’herbe au pied de l’arbre, considérés comme des tueurs alors qu’ils ne sont que pacifisme ; et enfin par Elisha l’énigmatique jeune fille des Basses-branches au caractère bien trempé, tout aussi courageuse que Tobie. Les aventures de Tobie ne s’arrêtent pas là, il y a une suite que je vais me dépêcher de lire car je veux savoir ce que va devenir notre tout petit héros. Le roman est aussi illustré par François Place, ce qui donne lieu à des dessins plein de poésie et de grâce. Celui que je préfère ? Tobie, alors qu’il est enfermé dans une grotte, dessinant sur les murs pour ne pas devenir fou. C’est au chapitre 17 : « Sur les murs de la grotte, il se mit à peindre le monde qu’il connaissait » et sur la page suivante, une illustration le montre esquissant l’arbre. Magnifique ! Un livre à recommander à tous, petits et grands.