L'énigme des Blancs-Manteaux


Paris, janvier 1761. Nicolas Le Floch, un jeune homme natif de Guérande, débarque dans la capitale, écarté de sa Bretagne par son tuteur. Après un passage au couvent des Carmes, le jeune Le Floch va apprendre le métier de policier sous la houlette de M. de Sartine, le lieutenant général de police de Louis XV, chargé des affaires spéciales.
Le Floch va devoir faire très vite ses preuves et apprendre le prix du silence et du secret.
Sa première enquête criminelle va le plonger dans le monde interlope de la corruption, du jeu, des intrigues crapuleuses et d'une conspiration contre la vie du roi.



Commentaire:


C’est une relecture qui m’a été inspirée par la dernière aventure de Nicolas Le Floch. Le Prince de Cochinchine m’a donné l’impression que Jean-François Parot avait fait l’essentiel mais sans tout le charme des précédentes aventures de son fringant breton. Et effectivement quand on relit ce tome, on voit la différence.
Nous sommes en 1761 et le jeune Nicolas Le Floch débarque à Paris, avec pour toute richesse une lettre de son parrain- le Marquis de Ranreuil- adressée au lieutenant général de la police de Paris, un dénommé Sartine. Le Floch n’a que sa jeunesse à proposer car il est un fils illégitime, recueilli par un chanoine qui lui a donné son nom. Mais il est plein de bonne volonté et Sartine décide de l’utiliser pour surveiller un commissaire qu’il soupçonne de détournements de fonds et plus grave de détenir des papiers compromettants pour le roi Louis XV. Nicolas s’installe chez le commissaire Lardin pour apprendre son métier et en même temps rester aux aguets au cas où quelque chose de suspect se produirait dans l’entourage de Lardin. Dans cette maison où il s’installe, seule la cuisinière lui porte un peu d’affection. Et puis, une nuit, Lardin disparaît. Sartine charge alors Nicolas de découvrir s’il a disparu ou s’il a été tué, lui donnant toute latitude pour mener son enquête. L’affaire se corse quand on trouve un corps démembré à Montfaucon, quand un certain docteur Descart, parent de Mme Lardin, est retrouvé assassiné. Il faudra tout le flair de Le Floch pour résoudre cette première enquête délicate.
Cette relecture m’a donné autant de plaisir que la première fois et m’a rappelé pourquoi j’aimais cette série. La langue est très belle, les dialogues entre les personnages sont savoureux parce qu’ils sont bien écrits, drôles parfois. Il n’y a pas de vulgarité ou de mots faciles, mais de la fluidité et de l’esprit. Dans cette enquête, on fait connaissance aussi avec des personnages dits secondaires mais qui sont essentiels à l’histoire et à l’évolution du personnage : l’inspecteur Bourdeau, plus âgé et expérimenté que Nicolas mais qui reconnaît en lui des qualités de chef sans compter l’intuition et le courage ; le bourreau Samson qui connaît bien le corps humain et donne de précieuses informations à Nicolas, notamment sur le corps retrouvé à Montafucon ; l’ancien juriste M. de Noblecourt qui offre  conseils et gîte notre jeune inspecteur quand il comprendra qu’il ne peut plus rester dans la demeure des Lardin ; la cuisinière Catherine toujours prête à mitonner de bons plats – c’est d’ailleurs une constante dans cette série, nous avons droit à la description de nombreux repas et de plats, les amateurs de bonne cuisine apprécieront, on a parfois l’impression d’en sentir le fumet et d’en ressentir le fondant ! Et je n’oublierai pas Sartine et sa marotte (les perruques) le supérieur de Nicolas Le Floch, autoritaire, exigeant mais bien trop secret parfois aux goûts  de notre jeune héros. C’est donc une relecture qui a compensé la déception du dernier tome. Aussi vais-je en lire deux ou trois autres.

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